gros plan d’un morceau de bœuf persillé (côte/entrecôte) montrant la marbrure

Persillé de bœuf : morceaux et cuisson (guide complet)

Le persillé de bœuf désigne ces fines veines de gras blanc qui traversent la chair rouge, créant un effet marbré recherché par les amateurs de viande. Découvrez pourquoi cette caractéristique influence la tendreté et le goût, quels morceaux privilégier selon les races, et comment adapter votre cuisson pour révéler tous les arômes.

Qu’est-ce que le persillage (persillé de bœuf) ?

Le persillage correspond au gras intramusculaire qui se répartit en fines marbrures blanches dans la chair. Cette graisse se développe naturellement entre les fibres musculaires pendant l’élevage et la finition de l’animal.

Attention à ne pas confondre : le terme « persillé » dans ce contexte n’a rien à voir avec le beurre persillé (condiment au persil) ou la persillade. Ici, nous parlons exclusivement de la marbrure naturelle de la viande de bœuf.

Les bénéfices du persillage sont multiples :

  • Tendreté : les fibres de gras fondent à la cuisson et attendrissent la chair
  • Jutosité : cette fonte libère des sucs qui maintiennent l’humidité
  • Goût : les arômes se concentrent et s’intensifient grâce à cette graisse noble

Contrairement au gras de couverture (externe), le gras intramusculaire apporte une richesse gustative sans alourdir la texture.

Pourquoi c’est important en bouche et à la cuisson

Lors de la cuisson, les marbrures fondent progressivement et libèrent leurs arômes dans la chair environnante. Cette fonte crée une viande plus moelleuse et parfumée, avec une texture fondante caractéristique.

Quand privilégier une viande persillée ?

  • Pour les grillades et rôtis où la tendreté prime
  • Si vous appréciez les saveurs riches et intenses
  • Pour des cuissons courtes qui révèlent la marbrure

Quand choisir moins persillé ?

  • Pour des préparations mijotées où le gras pourrait saturer
  • Si vous suivez un régime pauvre en matières grasses
  • Pour certaines découpes où la texture ferme est recherchée

Important : un bon persillage ne compense jamais une surcuisson. La température à cœur reste déterminante pour préserver moelleux et saveurs.

Les morceaux naturellement plus persillés (et comment les réussir)

Astuce : si le tableau dépasse l’écran, passez votre téléphone à l’horizontal.

MorceauTendance de persillageCuisson conseilléeAstuce clé
EntrecôteÉlevéePoêle/grill 2-3 min/faceSaisie forte puis repos 5 min
Côte de bœuf persilléeTrès élevéeFour 180°C + saisieTempérature à cœur 52-55°C
Faux-filetModérée à élevéeGrill ou planchaÉpaisseur min. 2,5 cm
Basse-côteModéréeBraisage douxCuisson lente pour fondre


La pièce de bœuf persillé la plus prisée reste la côte, où la marbrure se développe naturellement grâce à la position anatomique du muscle. Pour réussir ces morceaux :

  • Sortez la viande 30 minutes avant cuisson
  • Saisissez à feu vif pour caraméliser l’extérieur
  • Baissez le feu pour une cuisson homogène
  • Respectez un temps de repos égal à la moitié du temps de cuisson

Races & élevage : pourquoi Wagyu/Angus sont plus persillés

Race/typeTendance de persillageRepères d’achat
Wagyu/KobeExceptionnelleLabel japonais, prix élevé
Black AngusÉlevéeCertification Angus, marbrure visible
SimmentalModéréeViande claire, équilibre gras/maigre
CharolaisFaible à modéréeChair claire, moins de marbrure


Le persillé de bœuf Angus bénéficie d’une sélection génétique favorisant le dépôt de gras intramusculaire. Le bœuf de Kobe persillé représente l’excellence absolue, avec un score de marbrure pouvant atteindre des niveaux exceptionnels.

La génétique influence fortement le persillage, mais l’alimentation et la durée de finition jouent aussi un rôle crucial. Un animal nourri aux céréales développera généralement plus de marbrure qu’un bovin exclusivement à l’herbe.

Bien choisir chez le boucher

Indices visuels à vérifier :

  • Marbrures fines et régulièrement réparties (évitez les gros amas)
  • Couleur du gras : blanc nacré, jamais jaune
  • Chair rouge vif, ni terne ni foncée
  • Texture ferme au toucher

Questions à poser :

  • Durée et type de maturation (dry-aging privilégié)
  • Origine et race de l’animal
  • Épaisseur recommandée selon votre usage

Le rapport qualité-prix justifie de payer plus pour une viande de bœuf persillée quand vous préparez une grillade d’exception. En revanche, pour un mijoté, privilégiez d’autres critères comme la gélatine naturelle.

Cuire selon le niveau de persillage

Persillage faible :

  • Cuisson rapide à feu vif
  • Ne pas dépasser saignant/rosé
  • Marinade possible pour compenser

Persillage modéré :

  • Saisie puis cuisson douce
  • Température cible : 50-55°C à cœur
  • Repos indispensable

Persillage élevé :

  • Cuisson progressive après saisie
  • Accepte mieux le « à point » (58-60°C)
  • Temps de repos prolongé pour redistribuer les jus

Le persillé de bœuf cuisson réussie repose sur la patience : laissez la chaleur faire fondre délicatement les marbrures sans brusquer les fibres.

Questions Fréquentes

Le persillé rend-il la viande trop grasse ? Non, car ce gras fond pendant la cuisson et s’intègre aux fibres. La sensation en bouche reste moelleuse, pas grasse.

Persillé vs beurre persillé : quelle différence ? Le persillé désigne la marbrure naturelle de la viande. Le beurre persillé est un condiment au persil haché, totalement différent.

Quel morceau de bœuf est le plus persillé ? La côte de bœuf, notamment chez les races Angus ou Wagyu, présente naturellement le plus de marbrure.

Persillé et santé : que regarder ? Le gras intramusculaire contient des acides gras mono-insaturés bénéfiques. Privilégiez la qualité à la quantité.

Réussir une côte très persillée : 3 points clés ? Saisie rapide, cuisson douce à 180°C, et repos de 10-15 minutes sous papier alu.

À retenir

  • Le persillage est du gras intramusculaire qui fond à la cuisson pour apporter tendreté et saveur
  • Les morceaux comme l’entrecôte et la côte développent naturellement plus de marbrure
  • Les races Angus et Wagyu sont génétiquement prédisposées à un meilleur persillage
  • Adaptez votre cuisson : saisie forte puis chaleur modérée selon le niveau de marbrure
  • Choisissez des marbrures fines et régulières chez votre boucher
  • Le temps de repos après cuisson est essentiel pour redistribuer les jus

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